Sommeil : l’indispensable bien-être

À 75 ans, vous aurez passé 25 ans à dormir…
Le sommeil compte parmi les dimensions essentielles du bienêtre et de la santé, mais reste un point d’ombre. D’après les critères des classifications internationales, quatre Français sur dix souffrent de troubles du sommeil, lesquels ont une répercussion tout à la fois sur la qualité de vie et sur la santé.

Ces dernières décennies, la durée de notre sommeil se réduit en raison de nos nouveaux modes de vie, utilisation d’écrans en soirée, travail postés, consommation de café ou de boissons énergisantes, éclairage extérieur et nuisances sonores. En effet, il est reconnu que dormir moins de 6h est délétère pour la santé en raison des risques cardio-vasculaire accrus (hypertension artérielle, diabète…), obésité, dépression, somnolence.

Le sommeil est une période d’économie d’énergie, d’adaptation à l’environnement par nos horloges circadiennes, de restauration du système nerveux, de la peau, de nos muscles, de processus de défense de l’organisme par une modulation de l’immunité lors du sommeil, du renforcement des apprentissages (bien dormir pour bien mémoriser), de croissance pour les enfants par une sécrétion accrue de l’hormone responsable de ce processus pendant le sommeil profond.

Un sommeil normal est composé de quatre à cinq cycles décomposés en sommeil léger, profond et paradoxal. Le sommeil paradoxal est caractérisé par une paralysie musculaire quasi complète associée à une activité psychique importante. C’est lors de ce dernier que nous rêvons.

De nombreuses pathologies liées au sommeil peuvent altérer la qualité de ce dernier, le syndrome d’apnées du sommeil est probablement le plus connu car il touche 5 à 7% de la population générale, pouvant atteindre 50% des diabétiques. Il est donc important de dépister cette pathologie car il est un facteur de risque pour les accidents vasculaires cérébraux ou les pathologies coronariennes. L’insomnie est une pathologie qui concerne soit l’endormissement (supérieur à 20 minutes), soit un éveil nocturne suivi d’un rendormissement difficile depuis plus d’un mois mais qui peut surtout avoir des conséquences sur le jour en termes de somnolence, fatigue, irritabilité, baisse des performances…

Quelques conseils simples peuvent favoriser un sommeil de bonne qualité :

• ne pas prendre de bains chauds avant le coucher,
• pas d’écrans dans la chambre,
• température de 18/20°C,
• pas d’ordinateurs ou de portable 2h avant le coucher,
• dîner léger et peu d’alcool,
• pas de café si ce dernier perturbe votre endormissement,
• pas de boissons énergisantes ni d’activité physique importante en soirée,
• Éviter les somnifères.

Une des principales conséquences de la dette de sommeil est une somnolence accrue qui est un risque majeur d’accidents du travail et d’accidents de la route. Pour prévenir ces derniers, certains signes doivent être connus pour s’arrêter à temps. En effet, le risque accidentogène est multiplié par 700.

Dans notre société moderne, nombreux sont ceux qui veulent concilier vie familiale, professionnelle, loisirs, sorties amicales, au détriment du sommeil. Or, il est la pièce maîtresse de toute cette organisation. Le repos est le complément indissociable de l’éveil et croire que dormir est une perte de temps est une erreur fondamentale.

Les signes précurseurs de la somnolence

• Paupières lourdes
• Bâillements
• Flou visuel
• Raideur de la nuque ou dans le dos
• Fourmillements dans les jambes
• Envie incessante de bouger
• Petites déviations du véhicule
• Modification involontaire de la vitesse

Les reconnaître pour faire une pause dès leur apparition

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