Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Professeur Michel Pinget
Dans le dernier numéro, je vous parlais des énormes progrès que permettent les analyses de données multiples pour mieux classifier les diabètes et personnaliser les traitements. La même approche sera sans doute très utile pour mieux cerner les risques, notamment cardio-vasculaires, décrits chez les sujets obèses. Une toute récente publication* parue dans la prestigieuse revue Cell Metabolism, fruit du travail conjoint d’équipes américaines, anglaises et suisses, ouvre cette nouvelle voie.
L’excès de poids est une situation qui connaît aujourd’hui une évolution épidémique dans le monde :
Rappelons qu’un poids normal se définit par un IMC (Indice de Masse Corporelle, c’est-à-dire un rapport entre le poids en kilos et le carré de la taille en mètres) se situant entre 18 et 25. L’obésité est considérée comme faisant le lit du diabète et des maladies métaboliques, mais est aussi associée à la survenue de maladies cardiovasculaires.
L’excès de poids est-il le seul, au moins le principal, responsable de ces retentissements de l’obésité ? Des données récentes semblent, en effet, remettre en cause cette relation directe, certaines personnes atteintes d’obésité n’ayant pas d’augmentation du risque cardiovasculaire, conduisant au concept d’«obèses sains».
L’étude pilotée par Elizabeth T. Cirulli a porté sur 2 populations européennes : 2 575 sujets issus de la Cohorte des TwinUK et 427 de la Cohorte Health Nucleus. L’étude s’est intéressée à 3 informations essentielles, à savoir : le risque génétique, l’évolution de l’IMC et le métabolome. Le métabolome est un ensemble de 307 paramètres biologiques mesurés à 3 reprises au cours du suivi, essentiellement des paramètres lipidiques, glucidiques, protéiques et des vitamines. Ils se sont finalement limités au suivi de 49 de ces métabolites.
Ils analysent d’abord la population en fonction du poids des patients et constatent que :
Constatant que tous les sujets obèses n’ont pas ce métabolome mais que des sujets de poids normal ont ce métabolome caractéristique des obèses, l’équipe de recherche décide d’analyser la population en 4 groupes, selon le poids et le métabolome (celui des obèses ou celui des sujets sains).
Ils définissent ainsi ces 4 groupes :
Ils analysent dans les groupes ainsi définis le risque d’insulinorésistance (donc de diabète de type 2) et de maladies cardiovasculaires.
Leurs conclusions sont très intéressantes, dans la mesure où :
Ces 49 paramètres qui constituent le métabolome sont donc le principal indicateur d’un risque métabolique ou cardiovasculaire dans l’ensemble de la population. Leur correction constitue la 1ère prévention des risques métaboliques et cardiovasculaires. Il est donc essentiel de rechercher ceux qui seront le plus aisés à mesurer et dont la valeur pronostique soit la plus forte.
On peut aussi, concernant l’obésité, considérer que certains sujets obèses (avec un métabolome sain) ont moins de risque que certains sujets de poids normal (ayant eux un métabolome d’obèse). Toutefois il faut savoir considérer que ces « obèses sains » sont une infime part de la population d’obèses et que l’obésité a aussi d’autres conséquences possibles que la survenue d’un diabète ou d’une maladie cardiovasculaire, notamment le sur-risque de cancer, de pathologie arthrosique…
Par contre, il est évident que la perte de poids est toujours un acte difficile. Ces données peuvent aider à sélectionner ceux pour lesquels cette démarche de perte de poids est essentielle. L’échec de la réduction pondérale ne doit pas conduire à «baisser les bras», une bonne analyse du métabolome et la correction des anomalies lipidiques, glucidiques et protidiques pouvant préserver l’avenir de ces sujets.
* Profound Perturbation of the Metabolome in Obesity Is Associated with Health Risk, Cirulli et al., 2019, Cell Metabolism 29, 1–13
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