Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Professeur Michel Pinget, Strasbourg
Le diabète de type 1 (DT1) est une des maladies chroniques les plus fréquentes chez les enfants. Il est la conséquence d’une destruction auto-immune des cellules pancréatiques productrices d’insuline sous l’effet combiné d’une prédisposition génétique et de l’intervention de facteurs environnementaux. Beaucoup moins fréquent que le diabète de type 2, il n’a pas connu à ce jour l’explosion pandémique de celui-ci, même si une certaine tendance à la hausse semblait évidente, partout dans le monde.
En effet, toutes les études épidémiologiques menées à la fin du siècle mettaient en évidence une augmentation de l’incidence (soit le nombre de nouveaux cas par an) du DT1 chez les enfants, en tout cas dans les pays qui disposaient d’un registre national permettant de colliger tous les nouveaux cas (la France ne dispose pas d’un tel registre). Il s’avère par ailleurs que la Finlande est un des pays les plus fortement affectés par le DT1 dans le monde, comme la plupart des pays du nord de l’Europe.
Une première étude, réalisée à partir des données du registre finlandais, avait montré un doublement, entre 1980 et 2005, de l’incidence du DT1 chez les enfants de moins de 15 ans. C’est chez les enfants de moins de 5 ans que cette progression était la plus forte avec une augmentation annuelle de 4,7 %. A partir de ces résultats, l’équipe finlandaise prévoyait un nouveau doublement d’ici 2020.
Une nouvelle étude a été conduite, dans les mêmes conditions, pour confirmer cette tendance en analysant l’évolution de l’incidence, cette fois entre 2006 et 2011. Les résultats de celle-ci viennent d’être publiés dans la revue scientifique Diabetes Care1.
Excellente surprise : on assiste à une diminution de cette incidence chez les enfants, baisse qui concerne autant les garçons que les filles, surtout dans la tranche d’âge des moins de 5 ans. Cette baisse est également retrouvée chez les filles entre 5 et 9 ans, alors que l’incidence reste inchangée chez les garçons comme les filles entre 10 et 14 ans. L’âge moyen de survenue du DT1 a reculé et est passé de 7,88 ans à 8,33 ans.
Un tel changement d’évolution est une situation intéressante car elle reflète nécessairement un changement dans l’environnement des enfants finlandais pouvant moduler leur réponse immunitaire. La prévention du DT1 est aujourd’hui balbutiante car elle repose essentiellement sur la modification de ces facteurs environnementaux, dont malheureusement la nature et l’importance sont encore mal connus. L’analyse des modifications du mode de vie des enfants finlandais pourrait permettre une meilleure connaissance de certains de ces facteurs.
Que s’est-il passé en Finlande dans l’accompagnement des enfants ? Y a-t-il eu dans ce pays des mesures prises en santé publique, notamment à l’attention des enfants, qui auraient pu contribuer à cette évolution favorable ?
Les auteurs de cette étude évoquent au moins 3 facteurs, à savoir :
En ces temps difficiles, où toutes les informations médicales sont plutôt négatives, cette observation et les conséquences qu’elle peut avoir sur la prévention du DT1 sont exceptionnellement encourageantes. Reste une question : ces résultats témoignent-ils d’une véritable régression du DT1 ou simplement d’un début plus tard dans la vie sans véritable régression de la maladie ? Quelle que soit la réponse, inconnue à ce jour, envisager d’éviter à terme d’imposer à de jeunes enfants et leur famille les contraintes de cette maladie ne peut que nous réjouir.
1 A. Parviainen, A. But,H. Siljander, M. Knip and the Finnish Pediatric Diabetes Register Decreased Incidence of Type 1 Diabetes in Young Finnish Children Diabetes Care https:/doi.org/10.2337/dc-0604 Publié en ligne le 30 septembre 202
En utilisant ce site, vous acceptez que les cookies soient utilisés à des fins d'analyse. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter nos Mentions légales .
Close