Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Professeur Michel Pinget, Strasbourg
Nous assistons depuis 2000, avec une certaine impuissance, à une explosion épidémique du diabète de type 2 au niveau planétaire. Tout laisse à penser que cette pandémie va arriver à son maximum vers 2025 pour se stabiliser autour des années 2040. L’on considère aujourd’hui que tout diabétique déclaré verra sa maladie évoluer progressivement pour le reste de sa vie, avec des conséquences dramatiques, handicap invisible pour lui, problème de santé pour la société.
Ce caractère inexorable de l’évolution d’un diabète repose sur plusieurs hypothèses :
Ces trois assertions qui paraissaient certaines il y a encore 5 ans sont actuellement fortement remises en cause, au point que l’on pense aujourd’hui que nombre de diabètes pourront être réversés dans les prochaines années.
Une étude clinique publiée en 2018 dans la revue Cell Metabolism prouve que certaines des cellules bêta qui ne fonctionnent plus peuvent être réactivées et ce très simplement. Elles seraient simplement « endormies » et, en les réveillant, il serait possible de faire régresser certains diabètes.
Pour cela, les chercheurs de cette étude ont sélectionné un groupe d’une soixantaine de diabétiques de type 2 dont la maladie évoluait depuis 1 à 6 ans et nécessitait un traitement. Ils ont obtenu que ces patients suivent un régime drastique pendant 4 mois pour perdre plus de 10% de leur poids et ensuite maintiennent ce poids pendant 8 mois, soit au total 1 année de mesures hygiéno-diététiques.
À l’issue, les deux tiers du groupe avaient, en l’absence de tout traitement médicamenteux, une glycémie à jeun et une hémoglobine glyquée strictement normales ; ils avaient donc les valeurs biologiques de sujets non diabétiques. La seule différence qu’ils ont constatée entre ceux qui avaient eu cette rémission et le tiers diabétique est une plus forte sécrétion d’insuline, prouvant l’augmentation du nombre de cellules bêta fonctionnelles.
De nombreuses équipes de recherche travaillent aujourd’hui sur l’idée de refabriquer de nouvelles cellules ou de protéger les cellules normales des agressions qui les ont amenées à ne plus fonctionner.
C’est ainsi que l’on peut aujourd’hui transformer d’autres cellules en cellules bêta. Cette procédure appelée la « dédifférenciation-redifférenciation », qui consiste à enlever les fonctions naturelles de cellules (dédifférenciation) et à introduire en elles la fonction naturelle des cellules bêta (redifférenciation), concerne d’abord les autres cellules de l’îlot de Langerhans. Cela touche notamment les cellules alpha dont la fonction naturelle est la sécrétion de glucagon et les cellules delta, productrices de somatostatine, une hormone qui freine les sécrétions d’insuline et de glucagon. Elles peuvent alors secréter de l’insuline.
Les progrès réalisés dans la compréhension de la communication croisée entre différents organes et le pancréas amènent à découvrir de nouvelles molécules, essentiellement des hormones, capables de rendre les cellules bêta plus résistantes face aux agressions et même de récupérer après ces agressions.
Nous avons déjà évoqué l’intérêt de certaines hormones d’origine musculaires, les myokines, pour obtenir de tels effets. La recherche avance à grands pas, d’autant que l’intestin, le foie et les cellules graisseuses sont également capables d’avoir de tels effets.
Toutes ces données sont très encourageantes et permettent d’envisager non seulement une véritable politique de prévention, mais aussi de ne plus considérer comme inexorable l’évolution de tout diabète de type 2. C’est sans doute de cela que viendra la solution à cette pandémie par la réversion d’un nombre de plus en plus grand de diabètes installés.
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