Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
La metformine, antidiabétique oral commercialisé en France depuis 1979 sous l’appellation de glucophage, est le médicament le plus prescrit pour traiter les patients atteints de diabète de type 2 et particulièrement les patients en surpoids ou obèses grâce à son efficacité, sa faible capacité à provoquer des hypoglycémies et l’absence de prise de poids. En effet, cette molécule réduit l’hyperglycémie en inhibant les gènes responsables de la production de glucose dans le foie via l’activation de l’AMPK .
Outre, sa contribution active dans le traitement du diabète de type 2, il s’avère que la metformine disposerait de beaucoup d’autres vertus médicales. En effet, elle aurait une action anticancer, cardioprotectrice voire même neuroprotectrice. Si les éléments nécessaires à son bon fonctionnement restent encore mystérieux et énigmatiques, de sérieuses pistes ont d’ores et déjà été développées.
La metformine préserve des mutations cancérigènes et affame les tumeurs…
Le patient diabétique est plus exposé aux risques de développer un cancer que le reste de la population. En effet, outre le fait d’avoir des facteurs de risques communs : l’âge, l’obésité, une mauvaise alimentation et la sédentarité, les mécanismes du diabète, soit l’hyper-insulinémie, l’hyperglycémie et l’inflammation, apparaissent comme des facteurs plausibles associés à un risque accru de cancer.
Mais coup de théâtre en 2005, à l’Université de Dundee au Royaume-Uni, avec une surprenante découverte : sachant que l’apparition des tumeurs trouverait son origine dans le disfonctionnement d’un gène (LKB1) qui inactiverait l’enzyme AMPK, la metformine activerait cette enzyme AMPK et ainsi réduirait l’apparition des tumeurs. Les risques de développer un cancer diminuent de 25% pour les patients diabétiques traités à la metformine. Cette constatation a été confirmée pour les cancers de la prostate, du sein, du pancréas et du colon.
La prolifération de cellules cancéreuses est découragée par les actions multiples de la metformine : diminution du taux d’insuline dans le sang et réduction de l’inflammation.
Au coeur des cellules, elle réduit les risques de mutation grâce à son inhibition de production de molécules oxydantes néfastes pour l’ADN.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative incurable du tissu cérébral, qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire.
Elle se caractérise par une accumulation toxiques de protéines (ou plaques amyloïdes) autour des neurones produits par la mémoire. La metformine pousserait les cellules souches neuronales à se différencier et stimulerait ainsi la création de nouveaux neurones.
Études préliminaires à l’appui : chez la souris, la metformine favoriserait la croissance neuronale et mieux encore améliorerait la capacité d’apprentissage.
La metformine est en apparence une simple petite pilule, mais cache en réalité de réelles perspectives de progrès pour la médecine, totalement inattendues. En effet, cette molécule semble capable de reproduire sur l’organisme les effets de la restriction calorique, une diète stricte dont il a été démontré sur l’animal qu’elle peut augmenter l’espérance de vie mais aussi protéger du cancer et du cortège de maladies liées au vieillissement : réduction des risques de maladie neurodégénérative et de maladie cardio-vasculaire grâce à sa protection des vaisseaux sanguins.
Des nombreux essais cliniques sont en cours pour démontrer l’intérêt de la metformine dans la prévention, la récidive ou le traitement du cancer et des risques cardio-vasculaires.
En ce qui concerne les maladies neurodégénératrices, il reste à prouver que les conclusions amenées par les études préliminaires sur les souris soient également valables pour l’homme.
En bref, la Metformine n’a pas encore livré tous ses secrets, dont les patients et la communauté médicale peuvent encore attendre beaucoup !
Les grandes études sur la prise en charge des diabétiques de type 2, initiées au XX e siècle et publiées au début du XXI e (la plupart en 2008), ont bien défini ce que devait être un médicament efficace pour ces patients.
En effet on connaît les risques qu’il faut prévenir grâce à ces médicaments, risque d’accidents cardio-vasculaires mais aussi de détérioration rénale et à plus long terme sur-risque de cancer, ainsi que d’hypoglycémies nocturnes susceptibles de favoriser des troubles du rythme cardiaque pouvant conduire à la mort subite nocturne.
On sait également que le diabète est une maladie qui s’aggrave avec le temps, conséquence de la perte progressive de fonction des cellules bêta-pancréatiques productrices d’insuline, et que le diabétique a une tendance inexorable à prendre du poids, évolution favorisée par la plupart des médicaments actuellement disponibles.
Un « bon antidiabétique » doit donc idéalement non seulement être efficace pour faire baisser l’HbA1C, témoin du contrôle glycémique, mais aussi minimiser le risque d’hypoglycémies, éviter la prise de poids, protéger des risques cardiovasculaires, rénaux et même de cancer, enfin ralentir la destruction des cellules bêta.
Après plus de 40 ans de vie, après avoir été refusée par les américains pendant plus de 25 ans, la metformine est aujourd’hui le médicament qui se rapproche le plus de ce produit idéal.
Il a en effet été démontré que, outre une bonne efficacité sur la baisse de l’HbA1C, elle n’entraînait pas de prise de poids, ne provoquait pas d’hypoglycémies, réduisait le risque cardiovasculaire et peut-être même celui de cancer.
Seuls les médicaments ayant un effet incrétine, inhibiteurs des DPP IV et analogues du GLP1, semblent avoir des effets aussi intéressants mais sont sur le marché depuis moins de 10 ans, et donc ne présentent peut-être pas les mêmes garanties de sécurité.
Alors oui les recommandations ont raison : la metformine est le médicament de 1ère intention pour tout diabétique de type 2 et doit être poursuivi aussi longtemps que l’état clinique du patient le permet, et que son système digestif le tolère.
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