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Le programme BIOSID

Printemps 2012 - Lettre n°4
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Le Centre européen d’étude du Diabète (CeeD) et ses partenaires viennent d’obtenir le financement d’un nouveau programme européen de recherche pour un montant de 5,5 millions d’euros, qui devrait aboutir à la validation clinique du pancréas bioartificel mis au point. D’une durée de 36 mois et intitulé BIOSID , ce programme coordonné par le CeeD fédère 7 partenaires de 3 nationalités.

Les propriétés mécaniques du dispositif ayant été validées lors de précédents consortiums, ce nouveau programme se focalisera sur l’optimisation de la viabilité des cellules, qui y seront implantées.
Pour garantir toutes les chances de réussite de ce projet, le CeeD et sa start-up Defymed ont construit un consortium solide fédérant des partenaires aux domaines d’expertise complémentaires, qui auront chacun un rôle déterminant dans la validation des différentes étapes du projet.

Il s’agit en l’occurrence :

  • du laboratoire de chirurgie expérimentale de l’UCL (Université Catholique de Louvain), qui dispose de plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la transplantation et de l’immunologie chez le gros animal ;
  • du département d’endocrinologie, diabète et nutrition du CHU de Montpelier, qui possède une plateforme dédiée aux essais cliniques de dispositifs médicaux innovants pour le traitement du diabète ;
  • du Département des sciences chirurgicales de Nuffield, de l’université d’Oxford, centre pionnier dans l’isolement et la transplantation clinique d’îlots pancréatiques humains ;
  • d’Endocells, PME française spécialisée dans le développement de biotechnologies visant à rendre possible la génération d’une source illimitée de cellules sécrétrices d’insuline d’origines humaines;
  • d’AvantiCell, PME écossaise spécialisée dans les technologies de culture cellulaire et dans la formulation de milieux de culture.

L’obtention du financement par la commission européenne de ce nouveau programme a été rendue possible grâce à l’aide financière d’Oséo, qui a permis l’intervention du cabinet Efficient Innovation/HLP développement, sur le montage administratif du projet.
Rappelons que le projet BIOSID repose sur le socle des 16 années de recherche, qui après le développement et la mise en œuvre de deux premiers programmes européens (projet BARP mené de 1996 à 2000 et projet BARP+ mené de 2004 à 2007) a abouti en 2011 à la création de la Start-Up Defymed.

Le principe du pancréas bioartificiel

Le projet BIOSID vise à amener le pancréas bioartificiel MAILPAN® jusqu’aux phases cliniques chez le patient diabétique de type 1, une étape clé avant sa mise sur le marché. L’objectif affiché de ce projet est d’apporter une solution aux principaux obstacles des greffes pancréatiques (îlots de Langerhans ou pancréas entier), que sont le rejet immunitaire et le manque de donneurs compatibles.

D’un point de vue clinique, ce dispositif correspond à un pancréas bioartificiel qui permet de restaurer la sécrétion physiologique d’insuline nécessaire à la régulation de la glycémie.

Avec le pancréas bioartificiel, au lieu d’être greffées telles quelles, les cellules productrices d’insuline transplantées sont entourées d’une enveloppe immuno-protectrice. Ce module de macroencapsulation fonctionne selon le principe d’une chambre de diffusion sélective. Les nutriments, l’oxygène et l’insuline peuvent la traverser librement. Par contre, les anticorps et autres cellules immunitaires ne peuvent pas franchir sa paroi et détruire les îlots pancréatiques.

Un projet porteur d’espoir pour les patients

Le dispositif MAILPAN® s’adresse aux patients diabétiques de type 1, soit une population mondiale estimée de 25 millions de personnes en 2012, dont plus de 300 000 en France. Il permettra de remplacer les îlots pancréatiques détruits chez ces patients et donc de produire l’insuline qui leur manque pour réguler leur glycémie.

Aujourd’hui, seul un très petit nombre de ces patients (0,01%) peut bénéficier d’une transplantation d’îlots pancréatiques humains, principalement à cause du nombre très limité de pancréas disponibles mais aussi à cause des traitements immunosupresseurs lourds qui y sont associés. Pour les autres patients, que ce soit sous insulinothérapie par injection ou par pompe, les glycémies demeurent instables et le patient demeure dépendant de l’apport pluriquotidien d’insuline.


La jeune pousse prend son envol

La start-up Defymed, spin off du CeeD est au cœur du développement de ce programme dont la mise en œuvre devrait aboutir à la mise sur le marché de son pancréas bioartificiel. Dans le cadre du projet, Defymed aura notamment la responsabilité de la coordination de la propriété industrielle (brevets).


 

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