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Le CeeD : un centre d’excellence en recherche diabétologique Du fondamental à l’application clinique

Hiver 2015 - Lettre n°13
#CeeD #Diabète de type 1 #Insuline #Greffe #Pancreas bioartificiel #Médicaments #Complications #Stress-oxydant

Le Centre européen d’étude du Diabète a pour vocation de développer des projets, qui d’un concept aboutiront à une solution thérapeutique, permettant de prévenir, traiter voire guérir le diabète.
Point sur les trois principaux axes de recherche développés par l’équipe strasbourgeoise.

Transplantation d’îlots pancréatiques libres ou encapsulés.

Projet phare de CeeD depuis sa création en 1991, cet axe de recherche a pour ambition de restituer une sécrétion endogène d’insuline chez les patients diabétiques de type 1.
Même si la greffe d’îlots pancréatiques libres est pratiquée depuis une quinzaine d’années, elle demeure limitée par deux principales problématiques : nombre insuffisant de donneurs et faible réussite du processus d’isolement des îlots. Conséquences : seul 1 pancréas sur 2 permet un isolement d’îlots « greffables », et 2 à 3 pancréas sont aujourd’hui nécessaires pour greffer un seul patient. Tout l’enjeu des projets actuels réside ainsi dans l’optimisation de ces processus d’isolement et le maintien en culture des îlots prélevés en vue de la greffe.

Les travaux de l’équipe du CeeD se concentrent aujourd’hui sur deux programmes majeurs :

  • Le programme BIOARTMATRIX, développé en partenariat avec le laboratoire de Génie de l’Université de Sherbrooke et financé conjointement par la Région Alsace et le CQDM (Consortium Québécois sur la découverte du médicament). Il vise à améliorer la viabilité des îlots pancréatiques avant et après transplantation ;
  • Le programme européen BIOSID, fédérant 7 partenaires publics et privés. Le consortium monté autour du CeeD devrait emmener le pancréas bioartificiel Mailpan® jusqu’aux études cliniques (phases I et IIA) escomptées pour 2016 (Cf encart).

Vectorisation de médicaments en vue de leur administration par voie orale.

Au début des années 2000, l’équipe du CeeD s’est associée à l’équipe de polyméristes de l’institut Charles Sadron (CNRS/Strasbourg) avec pour ambition de rendre possible l’administration par voie orale d’insuline. Le challenge était de protéger l’insuline tout au long du tractus digestif afin de lui permettre d’atteindre sa cible, le sang.
Après un brevet concept et deux programmes financés par le Fond Unique Interministériel, la preuve du concept a été faite et est en passe de devenir une réalité grâce à la fabrication industrielle de lots précliniques en cours chez l’entreprise Catalent à Beinheim (67). Une phase très complexe vient, en effet, d’être validée. Elle a consisté à transférer une formulation de nanoparticules de 10ml réalisée dans des tubes à essai en laboratoire, à 3L réalisée dans un réacteur chez l’industriel. Défi relevé ! Reste aujourd’hui à valider le maintien de la fonctionnalité de l’insuline lors de ce changement d’échelle.

Stress-oxydant et diabète

C’est sur ce projet que la transversalité entre le fondamental et la clinique prend toute sa dimension. C’est, en effet, au travers de protocoles de recherche clinique que le laboratoire cherche à mesurer l’impact du stress-oxydant dans le développement du diabète et de ses complications. L’évaluation du stress-oxydant dans le diabète gestationnel a ainsi permis, par exemple, de comprendre son rôle essentiel dans les risques encourus par la mère et son enfant, et de transposer à l’échelle du laboratoire une étude sur l’animal qui permettra de proposer de nouveaux axes thérapeutiques.
A l’échelle plus fondamentale, l’apport de la chimie analytique dans l’étude des composés bioactifs de la « tradithérapie » (médecine traditionnelle), permet aujourd’hui d’aborder de nouvelles perspectives thérapeutiques dans la prévention du diabète de type 2 et de ses complications. Dans ce cadre, des études sont actuellement en cours sur des plantes médicinales provenant de Madagascar, de Tunisie et du Sénégal.

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