Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Emmanuelle Couty et Professeur Régis Radermecker
L’objectif commun du diabétique et de ses médecins est de prévenir l’apparition à terme des complications chroniques liées en premier lieu à l’hyperglycémie chronique. Il est donc important de pouvoir juger en permanence du contrôle métabolique, pour notamment réaliser les adaptations thérapeutiques nécessaires.
De tout temps les chercheurs se sont évertués à développer des marqueurs de plus en plus précis et simples à utiliser. Après le remplacement des contrôles urinaires par les bandelettes sanguines (1955), puis l’avènement de l’auto-surveillance glycémique grâce aux 1ers lecteurs de glycémie (1966), c’est indiscutablement l’arrivée à la fin des années 6O du dosage de l’HbA1C qui a représenté le progrès le plus évident.
L’HbA1C est le produit de la glycation de l’hémoglobine érythrocytaire par le glucose. Sa concentration va donc dépendre de l’importance de l’exposition de l’hémoglobine au glucose durant les 120 jours de vie des globules rouges. Des études ont clairement confirmé que le taux d’HbA1C était corrélé à la glycémie moyenne durant cette période, permettant d’établir une équivalence :
Il s’agit d’un marqueur rétrospectif et cumulatif (sur 8 à 12 semaines), qu’il suffit en général de doser 3 à 4 fois par an pour évaluer l’équilibre glycémique moyen, ce que les dosages ponctuels de glycémie capillaire ne permettent pas.
C’est par conséquence également un bon indice du risque de complications à long terme, mais aussi d’hypoglycémies sévères quand son taux se rapproche des valeurs normales.
Les américains (pas encore les français) utilisent l’HbA1C, dont le dosage ne doit pas nécessairement être réalisé à jeun, comme critère de diagnostique du diabète, avec des valeurs seuils bien définies :
Il importe néanmoins de connaître les limites du dosage de l’HbA1C pour bien interpréter ses résultats.
En termes d’équilibre glycémique, si elle renseigne bien sur la glycémie moyenne, l’HbA1C apporte très peu d’informations sur les fluctuations glycémiques, notamment les hypoglycémies dont on connaît aujourd’hui la dangerosité potentielle. L’on ne peut donc se contenter de ce seul paramètre pour évaluer la qualité du traitement métabolique.
Par ailleurs le taux d’HbA1C ne renseigne pas de la même manière sur les 8 à 12 semaines précédant le dosage. 55% du taux reflètent en effet les 4 dernières semaines, 30 % les 4 précédentes et seulement 15 % les semaines les plus éloignées.
Un certain nombre de facteurs étrangers peuvent influencer le taux mesuré, notamment le pH, les épisodes hyperglycémiques récents. Par ailleurs, les capacités de glycation et de déglycation sont variables, notamment dans leur cinétique, d’un patient à l’autre, pouvant expliquer des valeurs discordantes.
Sur tout, le dosage de l’HbA1C peut être significativement influencé par les modifications de la structure de l’hémoglobine ou de la durée de vie des globules rouges.
C’est ainsi que les variants génétiques de l’hémoglobine faussent totalement la valeur mesurée, comme dans la thalassémie ou la drépanocytose.
Plus courants sont les facteurs augmentant ou diminuant la vie des globules rouges, notamment les anémies. Parmi ces situations, il faut citer la grossesse (l’HbA1C diminue en début de grossesse à partir de la 10e semaine avant de réaugmenter en toute fin de grossesse) et l’insuffisance rénale, notamment en cas d’hémodialyse, qui interfère aussi de manière importante avec le dosage.
Enfin, la technique utilisée pour le dosage est importante, sachant qu’il existe de nombreuses techniques possibles, mais que toutes ne sont pas d’égale valeur. La méthode de référence est la chromatographie HPLC, que tous les laboratoires devraient utiliser, ce qui est loin d’être le cas.
Le dosage de l’HbA1C reste aujourd’hui l’examen de référence pour évaluer l’équilibre glycémique moyen de tout diabétique, sous réserve d’une technique de dosage validée. Néanmoins, il faut savoir qu’il ne peut suffire à la gestion du diabète au quotidien et que de
nombreux facteurs peuvent en altérer le résultat. L’association à la mesure continue du glucose devrait lever une grande partie de ces limites.
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