Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Professeur Michel Pinget, Strasbourg
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Voilà une bonne nouvelle qui nous vient de Finlande. L’activité physique ne protège pas que le système cardiovasculaire en réduisant significativement la mortalité d’origine cardiovasculaire. Elle a un effet favorable sur d’autres complications du diabète, celles notamment qui touchent les yeux et les reins, ce dont on doutait encore il y a peu.
Rappelons qu’aujourd’hui un tiers des diabétiques présentent des lésions en général modérées de la rétine dues au diabète, et qu’un sur dix a des atteintes sévères pouvant conduire à la cécité. Il est probable que ces chiffres augmentent rapidement, non pas dans nos pays, mais en Asie (Indonésie, Inde et Chine) du fait de l’explosion du diabète dans ces régions du monde et des difficultés de suivi ophtalmologique.
En effet, un suivi ophtalmologique, comme celui recommandé dans les pays européens, permet de dépister très tôt une rétinopathie diabétique et de mettre en oeuvre des traitements efficaces, raison pour laquelle les cas de cécité imputables au diabète sont de plus en plus rares en France. Mais le mieux est de rechercher les facteurs environnementaux qui peuvent favoriser l’apparition ou accélérer l’évolution d’une rétinopathie diabétique, et surtout ceux qui peuvent avoir un effet protecteur sur ces événements.
Seuls étaient reconnus en 2018, par les sociétés savantes européennes et américaines dans leurs recommandations de traitement, comme facteurs protecteurs : l’équilibre glycémique, le contrôle des tensions artérielles systoliques et diastoliques, l’absence d’obésité ou la réduction pondérale, un profil lipidique (cholestérol et triglycérides) normal, l’absence de micro-albuminurie ou protéinurie. Mais pas l’activité physique pour laquelle il était considéré que les preuves n’étaient pas suffisantes.
Deux études d’équipes finlandaises ont apporté en 2019 une réponse claireà la question des relations entre activité physique et rétinopathie diabétique :
Le travail de l’équipe de Stockholm fut d’analyser chacune des 1 432 publications portant au total sur 69 396 sujets, pour ne retenir que celles dont la méthodologie et la réalisation étaient suffisamment solides pour apporter une réponse claire à la question posée : est-ce que la pratique d’une activité physique peut avoir un impact sur l’évolution d’une rétinopathie ? Seules 22 études ont correspondu à ces critères très exigeants et ont fait l’objet d’une analyse poussée.
▶ Les conclusions sont claires :
La FinnDianeStudy est une large étude impliquant 92 centres finlandais dont le but est de suivre le devenir au long cours des diabétiques de type 1 et surtout d’analyser les facteurs impliqués positivement ou négativement dans le risque de rétinopathie diabétique sévère. L’analyse réalisée en 2019 porte sur 1 612 sujets (261 d’entre eux ayant une rétinopathie au début de l’étude) avec un suivi moyen de 10,7 ans. Ils ont interrogé les patients sur leur pratique de l’Activité Physique de Loisir (APL) sans qu’il n’y ait eu, comme c’est le cas dans le diabète de type 2, de recommandations médicales particulières. Ils ont analysé la durée, l’intensité et la fréquence de l’APL et ont corrélé ces données à l’apparition de nouvelles lésions rétiniennes.
▶ Les conclusions sont simples :
Ces données confortent clairement l’aspect protecteur de l’activité physique face au risque de rétinopathie diabétique, et ce quel que soit le type de diabète. Le bénéfice semble plus important lorsqu’il existe des lésions sévères, menaçant l’acuité visuelle avec le risque de cécité, et lorsque l’activité est pratiquée régulièrement, de préférence de manière modérée (conduisant à une légère transpiration).
Ces données changent aussi nos principes de traitement notamment dans les formes sévères de rétinopathie diabétique où jusqu’à présent la pratique d’une activité physique était contre-indiquée, pouvant favoriser des hémorragies rétiniennes, une poussée hypertensive, etc. En fait ces patients peuvent (doivent) avoir une activité physique régulière mais continuer à éviter les efforts intenses, ceux qui conduisent à l’essoufflement notamment.
Comme tout traitement l’activité physique doit être personnalisée à la situation de chacun mais semble de plus en plus bénéfique pour tous.
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