Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Pr Michel Pinget
Nul n’ignore que, comme toute maladie chronique, le diabète peut avec le temps générer des complications qui en font toute la gravité, mais aussi reflètent l’efficacité du traitement censé les prévenir.
Dans le cas du diabète, ce sont les complications cardiovasculaires qui sont au premier plan (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artérite des membres inférieurs avec risque d’amputations), complications qui comportent un réel risque vital. l’une des manières d’évaluer l’impact de ces complications est de rechercher s’il existe chez les diabétiques un risque réel de mortalité prématurée (surmortalité) et donc en conséquence une réduction de l’espérance de vie.
Pour cela, il faut disposer d’études statistiques sur de grandes populations de diabétiques comparées à des populations semblables de non-diabétiques (études de cohortes), en sachant d’emblée que les résultats que l’on va obtenir sont informatifs sur l’efficacité du traitement des 40 dernières années. Deux études de cohorte viennent d’être publiées, l’une réalisée en Écosse, l’autre en Suède. Les résultats en sont pour le moins préoccupants, faisant état d’une réduction de 10 à 20% de l’espérance de vie des diabétiques, quel que soit le type de diabète.
Une nouvelle étude de très grande envergure nous arrive des Etats-Unis et avec elle un premier vrai message d’espoir. Cette étude, portant sur près de 1 400 diabétiques de type 1, a comparé la mortalité de diabétiques de type 1, suivis pendant plus de 40 ans et qui avaient participé à l’étude DCCT dans les années 70. Cette étude DCCT consistait à comparer l’effet de 10 ans de très bons contrôles glycémiques (HbA1C à 7%) versus un contrôle plus moyen sur la même période (HbA1C à 9%).
Si à l’issue de l’étude on ne constatait pas de différence en termes d’événements cardio-vasculaires entre les deux groupes, on constate avec un recul beaucoup plus long, des résultats positifs. En effet, alors même que les deux groupes ont été traités de la même manière après la fin de l’étude (avec la même HbA1C entre 7,5 et 8%), la mortalité du groupe mal équilibré pendant l’étude reste supérieure de 30% à la mortalité de la population générale américaine, celle du groupe initialement bien équilibré, elle, est parfaitement comparable à celle de la population américaine. La réduction de l’espérance de vie n’est donc plus inéluctable, mais au contraire un bon équilibre glycémique permet de la normaliser. Bien plus, il existe manifestement une « mémoire glycémique », conséquence probable de modifications épigénétiques (étude des mécanismes moléculaires qui modulent l’expression du patrimoine génétique), qui fait que toute période de bon contrôle a un effet durable dans le temps, même si la situation a été moins idéale à d’autres moments. Tous les efforts pour mieux gérer sa glycémie sont donc toujours gagnants.
Alors pourquoi ne pas envisager, avec les nouveaux traitements et leur efficacité, que dans les années à venir la courbe s’inverse et que l’espérance de vie des diabétiques devienne supérieure à celle de la population générale ?
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