Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Professeur Michel Pinget, Strasbourg
La question peut paraître incongrue à un moment où tout le monde clame haut et fort que sans sport, point de salut. Et pourtant, plus de la moitié des sujets porteurs d’un diabète de type 2 (DT2) sont réticents à se livrer à une activité physique, voire n’en font pas. Ceci mérite donc réflexion.
Rappelons que ce qui est recommandé à tout sujet, qui est considéré comme le premier traitement du diabète de type 2, loin devant les médicaments, est l’Activité Physique Adaptée (APA). Cela est très loin du sport et parfois de ses excès, loin même du mythe des 10.000 pas par jour. Il s’agit le plus souvent de passer de l’état de sédentaire ou d’inactif à celui d’actif en développant les activités que l’on a envie de faire et dont on est capable.
Le principal risque est de favoriser un déséquilibre glycémique de durée variable, essentiellement en provoquant une hypoglycémie lors d’une activité modérée mais prolongée. En effet, durant l’activité physique, le muscle capte automatiquement du glucose, ce que fait aussi l’insuline. Ce sont principalement les diabétiques de type 1 qui sont exposés à ce risque du fait de la nécessité de poursuivre, certes en le réduisant, l’apport d’insuline.
À l’inverse, les personnes atteintes de diabète de type 2, par essence résistantes à l’insuline, sont naturellement protégées contre le risque d’hypoglycémie, sauf si elles reçoivent un traitement capable de le favoriser, comme l’insuline mais aussi les sulfamides hypoglycémiants. Encore très largement utilisés en France du fait de leur efficacité, ces derniers (diamicron®, daonil® et amarel®) stimulent de manière prolongée la sécrétion d’insuline et peuvent donc provoquer des hypoglycémies notamment lors des activités physiques.
Plus anecdotique est le risque d’hyperglycémie qui accompagne les activités très intenses, qui ne sont pas celles que l’on recommande en cas de diabète de type 2.
Il importe aussi que l’APA, destinée à corriger à long terme l’hyperglycémie, n’entraîne pas de perturbations aigües ou chroniques du bien-être du sujet. On sait par exemple que le DT2 prédispose à certaines complications ostéo-articulaires, tendinites diverses, capsulite rétractile de l’épaule, syndrome du canal carpien, … qui peuvent décomposer de manière aigüe en cas d’effort mal choisi. De même un diabétique peut avoir des retentissements de sa maladie sur certains organes, comme être porteur d’une neuropathie qui risque d’éveiller des douleurs par une activité physique mal programmée.
Enfin, il est essentiel que l’activité physique soit un plaisir, et qu’à l’issue le sujet se sente mieux. Ce qui signifie un choix voulu du type d’activité et des conditions de réalisation (en salle de sport, en Maison Sport et Santé, à domicile…), mais aussi l’environnement humain dans la mesure où le partage de cette activité physique peut aider à mieux vivre avec son diabète.
En pratique, on ne décide pas de mettre en oeuvre un programme d’APA comme on décide d’aller voir un film. C’est un acte médical qui doit se décider en accord avec son médecin traitant, son diabétologue le cas échéant, et pour la réalisation duquel il faut se rapprocher de structures labellisées pour cette activité. Ces dernières disposent en leur sein de professionnels de l’APA, kinésithérapeutes ou éducateurs médico-sportifs capables de mettre en place un coaching personnalisé, élaboré à partir de la connaissance de chaque cas et de la formation spécifique qu’ils ont reçue à cet effet. Il doit faire l’objet d’une prescription médicale, comme le prévoit le programme sport sur ordonnance développé dans plusieurs villes de France et pour lequel Strasbourg a été pionnière.
Il peut s’agir de réseaux de santé (dans lesquels cette activité peut être financée mais le plus souvent partiellement et toujours transitoirement) où l’APA fait partie d’un programme global d’accompagnement thérapeutique.
Dans tous les autres cas, cette activité est payante, que ce soit dans les Maisons Sport et Santé en cours d’installation et dont le fonctionnement sera prochainement mieux défini, ou dans des centres de sport sous réserve que ceux-ci aient été labellisés au travers de leur structure, leur équipement et leurs moyens humains par PrescriMouv. Enfin, chacun doit rester maître de sa décision comme il lui appartient d’être co-acteur de sa santé. Par exemple, il est important de ne pas commencer une activité si l’on ne se sent pas bien ou si l’on a subi la veille un épisode médical sévère, notamment une hypoglycémie. De même, il appartient à chacun de contrôler sa glycémie avant de commencer une activité. Il est raisonnable d’y aller si l’on a une glycémie entre 1,20 g/l et 1,80 g/l. Il est réellement prudent de s’en abstenir ou de la décaler dans le temps si la valeur est inférieure à 0,70 g/l ou supérieure à 3,00 g/l.
L’Activité Physique Adaptée est un acte médical au même titre que la prescription médicamenteuse et doit donc être accompagnée avec la même attention. Elle contribue au contrôle du diabète et au bien-être du sujet, et devrait tout naturellement rentrer dans la nomenclature des actes médicaux remboursés, comme la profession d’éducateur médico-sportif devrait devenir une profession para-médicale. Chacun a le droit de rêver en ce début d’année.
Parmi les 288 candidatures qui ont été reçues par le Ministère des Sports à la suite de l’appel à projets « Maison Sport et Santé 2019 », 138 structures sur tout le territoire français ont été retenues et ont été certifiées. La Région Grand Est compte 16 Maisons Sport et Santé réparties sur 9 départements. Parmi elles, 3 ont été labellisées dans le Bas-Rhin:
Ces établissements sont destinés à accompagner les personnes souhaitant débuter ou reprendre une activité physique et sportive pour leur santé et leur bien-être.
Nous vous indiquerons dans nos prochains numéros les informations relatives à leur mise en oeuvre pratique (début d’activité, prise de rendez-vous, etc).
Source : http://sports.gouv.fr/IMG/pdf/maisonssportsante_dp_v12_.pdf
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