Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
Retrouvez les publications de l’ensemble de l’équipe du CeeD
Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Au service du patient via des activités de : recherche en laboratoire, valorisation avec la création de start-up, télémédecine, prévention & dépistage, formation & congrès
Face à ce défi, le CeeD et l’Université de Strasbourg unissent leurs efforts
Laboratoire de recherche translationnelle, le CeeD associe médecins et chercheurs
Les travaux de recherche de l’équipe du CeeD s’orientent autour de grandes thématiques, qui connaissent aujourd’hui de réelles avancées
Chaque année, le CeeD fait appel à des experts scientifiques pour évaluer, valider et orienter les projets de recherche
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Maladie silencieuse et indolore, une réelle épidémie mondiale.
Alors que l’on constate que la pandémie de diabète dépasse largement les projections initiales, il semble plus que jamais nécessaire que chercheurs et cliniciens travaillent de concert, pour relever ensemble les défis que le diabète ne cesse de leur lancer. Conscient de cela, le Centre européen d’étude du Diabète a initié en 2016 le congrès EuroDia Meeting, dans une dynamique translationnelle. Pour cette 2ème édition, près de 250 participants, issus de la communauté scientifique et du corps médical, sont venus découvrir les dernières avancées en diabétologie présentées par 17 experts français et internationaux.
Parmi eux, le Dr Saïd Bekka, endocrinologue-diabétologue à Chartres, a offert une présentation sur le diabète de type 1 et les sports extrêmes sous un angle des plus optimistes !
Le diabète reste pour le grand public et certains professionnels de santé une affection chronique particulièrement handicapante qui limite l’espérance de vie de ceux qui en sont atteints et constitue un frein majeur à la réalisation de leurs rêves. Cependant, depuis quelques années, le message des soignants vise de plus en plus à « autonomiser » les patients et l’approche de l’éducation peut être considérée parfois comme une forme de coaching à l’instar de ce qui est proposé aux sportifs.
Ainsi, il est demandé aux diabétiques de bien se connaître pour éviter les hypoglycémies, d’adapter leurs traitements, de maîtriser le matériel, d’être observants, de faire confiance à une équipe, programmes tout à fait comparables à ceux proposés aux compétiteurs de haut niveaux. Consciente de ces parallèles et pour lutter contre le fatalisme et la démotivation, l’association DIADIET en Eure-et-Loir s’est mobilisée depuis 1995 pour faire preuve, par des réalisations concrètes, que les diabétiques pouvaient aussi se réaliser dans des exploits sportifs. En 1995, le premier pari est lancé : 3 patients diabétiques (2 type 1, 1 Mody) mal équilibrés sur le plan glycémique (HbA1c à 10%) se définissant comme « handicapés » se voient proposer un challenge : se préparer en 6 mois pour participer au Marathon de New York. Au programme du semestre, travail en groupe, engagement signé, séances d’endurance progressivement croissantes chez ces non sportifs, reprise de glycémies capillaires, des fondamentaux de la diététique et avant même de prendre l’avion, la certitude d’avoir déjà gagné quand l’un des participants réalise que « grâce au diabète, il va découvrir l’Amérique ». Le pari sera réussi, les 42 km 195 seront bouclés par toute l’équipe en 5h avec les encouragements des Américains pour ces novices à l’HbA1c passé à 8% et qui 6 mois plutôt n’auraient pu imaginer qu’ils pourraient courir une telle distance.
En 1996, devant la difficulté des marcheurs diabétiques à intégrer des groupes pour des sommets de hautes altitudes, l’association se lance dans la préparation de l’ascension du toit de l’Afrique, le Kilimandjaro. Les neiges éternelles, 5 995 m et la redoutable dernière étape avec le mal de l’altitude qui fait échouer même les montagnards. Cinq patients, un médecinet une infirmière se préparent pendant 8 mois en groupe, tant sur le plan physique, matériel, qu’alimentaire.
Les participants vont, durant cette période, baisser de 2 points leur HbA1c et découvrir qu’ils peuvent repousser leurs limites. En novembre, « Uhuru Peak » est atteint pour tous et cela malgré les lecteurs glycémiques hors service au dessus de 3 000 m et l’insuline gelée dans les sacs à dos.
En 1999, une autre équipe de 5 diabétiques jusqu’alors sédentaires et « victimes » du diabète se jettent à l’eau pour relever un nouveau défi : la traversée de la Manche à la nage. Dix huit mois de préparation pour apprendre à bien nager, affronter l’eau à 13 degrés sans combinaison et se retrouver sur les plages Anglaises pour une traversée en relais de 36 km sur un des passages maritimes les plus fréquentés. Là encore, belle réussite et victoire symbolique qui bousculent les interdits de certaines fédérations sportives.
En 2000, c’est directement un groupe de 12 cyclistes amateurs perdus pour la cause diabétique qui s’engage pour 8 mois sur un programme d’entraînement et d’accompagnement pour participer à l’épreuve mythique de l’étape du Tour, soit réaliser la même étape que les pros du Tour de France. Pour compliquer le défi, c’est le tronçon Carpentras-Mont Ventoux qui est tiré au sort (158 km et 3 cols à passer). Il faudra 2 000 km de préparation en Beauce, l’utilisation des 1ers holters glycémiques, une solidarité d’équipe indispensable pour faire de cette épopée une nouvelle victoire avec, en moyenne pour chacun, une baisse de 2% d’hémoglobine glyquée et la certitude que « quand on veut, on peut ».
C’est lors d’un congrès où sont débattues les limites des sujets diabétiques face aux températures extrêmes, que se décide en 2002 le projet Pôle. Objectif : démontrer que bien préparés et bien coachés, les diabétiques peuvent relever des défis dans un environnement hostile. Six mois de préparation intensive pour 5 jours de progression en ski de randonnée sur la banquise en tractant un traîneau de 40 kg par -40°C pour atteindre le Pôle Nord. En marchant à skis 7h/jour sur la banquise avec une vigilance extrême sur l’insuline, le matériel très protégé et un moral à toute épreuve, les 5 patients sont arrivés sans encombre au bout de leurs rêves…
En 2003, c’est le céleste empire qui accueille 6 patients vététistes pour accompagner 6 diabétiques Chinois pour un parcours de 220 km en 5 étapes sur et le long de la Grande Muraille. Immense aventure humaine qui fait prendre la mesure de la différence de prise en charge selon que l’on soit « d’ici ou d’ailleurs… ».
Alertée par des trailers en difficulté pour s’inscrire aux grandes épreuves à cause de leur diabète, c’est une équipe de DIADIET qui s’engage au Marathon des Sables en 2007. Le défi est rude : dans le désert Marocain, sous des températures entre 3 et 49°, 221 km en 6 étapes en autosuffisance à courir dans les dunes, les cols et les oueds asséchés. Chaque participant porte son sac de 12 kg avec toute sa nourriture pour 6 jours, son change et sa pharmacie, car seule l’eau est fournie. Préparés pendant un an, équipés de pompe et du matériel de lecture de glycémie en continu, sans jamais faire appel aux équipes médicales du circuit, la ligne d’arrivée est franchie sans encombres avec le respect témoigné des organisateurs.
Se succéderont ensuite des courses mythiques, les 100 km de Millau, la première étape de la Diagonale des Fous à la Réunion… et l’Ecotrail de Paris. Plus récemment, 9 jeunes DT1 considérés comme particulièrement problématiques à cause du diabète par certains de leurs professeurs, se sont vu proposer une randonnée équestre de 10 jours dans les contrées sauvages de Mongolie. Après 18 mois d’apprentissage de l’équitation, ces adolescents de 12 à 16 ans ont démontré qu’ils pouvaient, en toute sécurité, vivre pleinement leurs rêves et endurer sans difficultés les contraintes liées à des conditions extrêmes.
Indépendamment des exploits sportifs, de ces aventures humaines, il en ressort que le sport est une thérapie efficace pour rehausser l’estime de soi et alléger le poids des contraintes dans la gestion du diabète. Ces parcours de vie sont exemplaires pour les patients diabétiques tentés par l’accablement et la démotivation, voire même, dans le même registre, pour les professionnels de santé.
À chacun ensuite de faire sienne la devise : « Croire et…Oser ».
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